D o u n e   P a t r i c i a   T h è b e


Créer pour comprendre, voilà ma pratique. Comprendre quoi me demanderez-vous? Comprendre les normes sociétales qui nous sont inconsciemment imposées. Principalement, quel est cet héritage social et familial qui nous est instinctivement offert et comment influence-t-il notre propre destin? Apprendre à s’en détacher ou à le marier? C'est le cœur de ma recherche, mais c'est aussi de narrer ma vie quotidienne à travers la matérialité des œuvres comme un moyen d’exploration, mais surtout pour rompre avec les stéréotypes de la domesticité. Pourtant, ma pratique se situe au cœur d’une domesticité brute. Prenant forme à travers l’interdisciplinarité, mes œuvres caractérisent mes observations, ma réalité et m’invitent à créer avec ce qui m’entoure autant de façon matérielle que conceptuelle. Ces œuvres prennent forme via la sculpture, l’installation, le travail de la fibre, particulièrement celui de la dentelle et du travail dit de « bonnes femmes ». Elles caricaturent des objets ou matérialisent des stéréotypes se voulant culturels à la « ç’a toujours été! » et du « c’est d’même! » venant d’une société encrée par ses stéréotypes et par la puissance de ses non-dits.  En espérant créer des œuvres d'apparence familière qui seront juste assez différentes pour être étrangement charismatique. Voyez-vous, ma pratique est créée par les branches offertes par ce nid hérité.


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Creating to understand the societal norms that are unconsciously imparted on us. This is my practice. Trying to understand what unconscious bias inheritance has and how it influences our own destiny. Should one learn to detach from it or to marry it? This is the heart of my research, but it is also narrating my everyday life through art as a means of exploration, empowerment, but mainly breaking away from stereotypes of domesticity. Yet, my practice is domesticity to its core. Interdisciplinary shaped, my artworks are centred around materializing my observations by creating with what is surrounding me either materially or visually influenced. These works take shape through sculpture, installation, fibre work, especially lace and women’s craft. They caricature objects or materialize stereotypes culturally anchored in the “that’s the way it is!” and the “because I said so!” of a society alienated by its stereotypes and by the power of its unsaid. Hopefully, creating familiar-looking objects or scenery that are just different enough to be relatability odd. You see, my practice is created with the twigs offered by this inherited nest.



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H y s t e r
  


T R A V A I L   E N   C O U R S
Les bobines utilisées pour Hyster sont les mêmes bonines des fils de métal utilisés pour l’œuvre Le Doily.


Genèse D’Hyster

J’avais gardé les bobines d’une œuvre précédente. Comme un casse-tête, j’ai joué avec elles pour en découvrir des formes, un utérus est apparu. Éventuellement, je les ai assemblées pour avoir en face de moi cette structure. Au fils des semaines, des mois même, elle a pris une autre forme. J’y voyais un toit, ce toit des tous ces châteaux de princesse qu’on nous présente gamine. Entrelacée de dentelle en métal et de maintes conversations, elle est devenue austère. Une fausse promesse peut-être. Bien que nous ayons plus que nos grands-mères, on proclame que les femmes ont tout, que nos plaintes ne sont que des caprices, voire qu’elles sont désuètes ou bien même, qu’on se fait des idées. 

Hyster est une œuvre inspirée par ce paradoxe social de la gent féminine, une aliénation et une vérité.
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W O R K   I N   P R O G R E S S
The spools used for Hyster are the same spools of the metal wires used for the artwork Le Doily.

Genesis of Hyster

I kept the spools from a previous artwork. Like a puzzle, I played with them to discover shapes; a uterus appeared. Eventually, I assembled them to have this structure before me. Over the weeks, even months, it took on another form. I saw a roof, the roof of all those princess castles we are shown as children. Intertwined with metal lace and countless conversations, it became austere. A false promise, perhaps. Although we have more than our grandmothers, it's proclaimed that women have everything, that their complaints are mere whims, even outdated, or perhaps we're just imagining things. 

Hyster is a work inspired by this social paradox of feminine condition, an alienation and a truth.






       
         
                                                                                                                                                                        
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